Un peintre : Michel Macréau
je suis allée chercher qqs renseignements sur Internet ,
et vous livre deux ou trois de ses oeuvres ,
aussi étranges les unes que les autres
La Halle Saint-Pierre à Paris consacre une importante rétrospective à l’artiste Michel Macréau, décédé en 1995, considéré comme l’un des précurseurs du graffiti urbain et de la Figuration libre.
DOMINIQUE POIRET
Il peint à la paille, au pinceau, sur tout ce qui lui tombe sous la main, toiles, draps, sacs de jute, planches de bois mais aussi sur les murs. Un peu comme son cadet new yorkais, Jean-Michel Basquiat ou le français Combas. Michel Macréau, mort en 1995, est peut-être le précurseur d'une certaine Figuration libre. Après avoir connu un succès incontestable dans les années soixante, il tombe ensuite dans l'oubli. La Halle Saint-Pierre, nous offre la première rétrospective parisienne consacrée à cet artiste.
Proche du mouvement Cobra, précurseur du graffiti urbain et de la Figuration libre, né en 1935 à Paris, Macréau, connaît une enfance plutôt instable. Après des études d'arts, à la fin des années 1950, il s'installe dans un vieux château inhabité de la Vallée de Chevreuse pour se consacrer totalement à la peinture. Il travaille quelques temps à Vallauris comme décorateur.
Au début des années soixante, il expose avec un certain succès chez le galeriste Robert Cordier, à Paris. Son style personnel est alors défini, il ne s'en écartera pratiquement plus. Fort de ce succès, il est présenté par Céres Franco à la Biennale d'Art de Sao Paolo en 1963.
Macréau abandonne l'usage du pinceau dès 1959, préférant travailler directement avec les tubes de peintures, auxquels il lui arrive d'adapter une paille pour pouvoir dessiner comme avec une seringue ou une douille de pâtisserie et obtenir un rendu plus fin.
Il peint sur un fond uni (blanc, noir, ou couleur du support). Il utilise pour cela, tous les supports possibles, draps, papiers kraft, carton, toile de jute ou à même le mur, bien avant la mode des tags et des graffitis. De tout, il sort quelque chose.
Son travail est mû par une rage qui le délivre d'un monde intérieur ne supportant pas les compromissions. D'une féroce lucidité, ses peintures sont chargées, aux contenus obsessionnels, en dehors de toute convention. Il ne s'en dégage pas moins de la tendresse et de l'humour. Pourtant, elles ne cessent de susciter aussi bien la fascination que le rejet.
Ses toiles pleines de ferveur sont remplies de corps et de visages, faisant appel à une abondance de symboles élémentaires (croix, cœurs, sexes, têtes de mort...) et d'écritures, sans se préoccuper de ressemblance ou de perspective. Il y a toujours chez lui, la volonté d'inscrire la peinture dans le champ de l'écriture. Son obsession dominante reste le corps humain, hommes et surtout femmes, dont il dresse la carte, comme une géographie symbolique, avec tous ses organes et tous ses orifices exagérément indiqués.
S'il connaît une embellie au début des années 80, il n'obtient pas le succès de ses descendants de la Figuration libre des deux côtés de l'Atlantique. Ce qu'il a compris auparavant, d'autres l'ont réalisé après lui et ont obtenu la gloire que l'on sait.
Y'a une erreur , à vous de la trouver !!
A+